Dépense intérieure d’éducation


Définition

La dépense intérieure d’éducation (DIE) rassemble toutes les dépenses effectuées, sur le territoire national, par l’ensemble des agents économiques, administrations publiques centrales et locales, entreprises et ménages, pour les activités d’éducation.

Ces activités regroupent ainsi l’enseignement scolaire et extra-scolaire de tous niveaux, l’organisation du système éducatif (administration générale, orientation, documentation pédagogique et recherche sur l’éducation), les activités destinées à favoriser la fréquentation scolaire (hébergement et restauration, médecine scolaire, transports) et les dépenses demandées par les institutions (fournitures, livres, habillement).

Chaque année, le compte de l’évaluation évalue la dépense intérieure d’éducation.

Dépense intérieure d’éducation en France

En France, elle est ainsi passée de 7,7% du PIB en 1994 à 6,7% en 2023 : revenir à 7,7% conduirait à une augmentation du budget de l’Éducation de 28,057 milliards d’euros, permettant d’augmenter le salaire des enseignants (qui est un des plus faibles de l’OCDE), réduire le nombre d’élèves par classe (classes les plus chargées d’Europe) et améliorer les conditions de travail. Cet investissement nécessaire permettrait de freiner l’explosion des démissions.

Comparaisons internationales (OCDE et UE)

L’augmentation du PIB et donc de la richesse de la France n’a ainsi pas profité à l’éducation pour maintenir un haut niveau d’investissement. Le PIB français est pourtant passé de 1 642,1 milliards d’euros en 1994 à 2 565,3 milliards en 2023 (en euros 2020). Soit une hausse de 56% en euros constants en une trentaine d’années.

La part des dépenses publiques consacrées à l’éducation est notoirement plus faible en France que dans d’autres pays. Ainsi, seulement 7,5% des dépenses publiques y sont allouées contre 9,2% en moyenne dans l’OCDE ce qui représente 1,7 point de moins.

La moyenne européenne (UE-25) est quant à elle de 8,2% soit 0,7 point de plus qu’en France. Par comparaison, l’Allemagne consacre à l’éducation 7,9% de ses dépenses publiques et la Suisse 10,6%. L’Espagne, de son côté, consacre la même part que la France.